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Le Festin

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24 décembre 2015

2015

2015

Mon année 2015 en croquis. 

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21 décembre 2015

Pain de vieillesse se pétrit pendant la jeunesse

Devenir adulte

Voilà un sujet qui me travaille particulièrement ces derniers temps. Peut-être parce que je viens d’avoir 27 ans, un âge où l’on est censé être adulte. Peut-être parce que j’ai toujours été trop adulte au fond de moi. Peut-être aussi parce que je ne suis qu’une petite fille qui refuse de grandir.

Il y a eu plusieurs moments dans ma vie où je me suis sentie plus adulte que jamais, mais chacun de ces instants ont été effacés par d’autres en remplacement.

La première fois que j’ai été chercher du pain à la boulangerie. Maman m’avait donnée une pièce de 10 francs et autorisée à acheter ce que je voulais avec la monnaie. Je devais avoir une dizaine d’année, l’idée de parler à la parfaite inconnue qu’était la vendeuse m’avait sans doute terrifiée mais je m’apprêtais à agir « comme une grande ». Puis le pouvoir qui m’était offert, celui de choisir ce que je voulais pour dépenser la petite somme donnée. J’ai sans doute dû choisir de prendre des bonbons, mais en ressortant avec ma baguette, mon sachet de friandises et mon sourire de fierté, j’avais l’impression d’être une adulte.

La première fois que j’ai eu une discussion d’adulte. Gamine, je n’étais pas vraiment populaire auprès des autres enfants de mon âge. A 11 ans, je ne comprenais pas ces filles qui voulaient un amoureux à tout prix et je répétais souvent « A quoi bon, tu en épousera sans doute un autre dans 15 ans ? ». Je le pensais vraiment et avec le recul, je réalise que ne n’avais pas tort. J’étais de celles qui travaillaient pour avoir de bonnes notes à l’école, je ne voulais pas « faire l’adulte » je voulais « être adulte ». Déjà le goût de l’indépendance et de la liberté nourrissaient mes ambitions. Je me souviens que je ne me sentais à l’aise qu’auprès de ma mère et de ses amies quadragénaires. Parler de politique, de faits de société, d’amour aussi, de relations humaines, voilà ce à quoi je passais mon temps. J’impressionnais, mon sirop de grenadine faisant face aux cafés offert à ces mères de famille qui m’acceptaient comme l’une des leurs. Je n’avais pas de « copines », j’avais des « amies ». Et pourtant, lorsque j’avais du temps libre, je jouais encore avec mes poupées.

L’adolescence est arrivée, avec elle son quota de doutes et de questions existentielles. Quand on a 16 ans, on est insupportable. On pense déjà tout savoir et on se croit suffisamment armé pour faire face au monde. Parce qu’on a lu Nietzsche ou Marguerite Duras on se croit très cultivé et parfaitement supérieur aux autres. On sait mieux que tout le monde comment gérer la vie, on détient la vérité quelle qu’elle soit et on doit évidemment se lancer dans d’interminables débats houleux pour mieux l’imposer aux autres.
Adolescente, j’avais raison, sur tout et pour tout. Même avec ma fragilité et mon insécurité, j’étais bien plus adulte que tous les adultes du monde, en tout cas j’en étais persuadée.  La condescendance de la jeunesse, aujourd’hui je trouve cela beau. Irritant, cela va sans dire, mais beau. C’est parce que les jeunes sont impertinents qu’ils deviennent des hommes et des femmes empreints d’idéaux et décident un jour d’unir leur désir d’aventure et de combat à la sagesse de l’expérience.

Puis j’ai mêlé mon envie d’indépendance et mon refus de grandir. Les responsabilités sont difficiles à accepter et elles se sont jetées dans ma vie au moment où je voulais le plus profiter de mon insouciance. J’ai appris à faire face, à mesurer mes mots et à préparer mon avenir.

S’en sont suivi des milliers d’instants avec le sentiment fier et fort d’être une femme et non plus une petite fille. La première fois que j’ai voyagé seule, la première fois que j’ai conduit une voiture, la première fois que j’ai osé m’opposer à une personne plus âgée, la première fois que j’ai affirmé et défendu mes opinions politiques ou religieuses. J’ai fini par ne plus y penser, pour mieux attraper les instant fugaces de ce qu’on décrivait comme l’âge d’or de mon existence. Vivre au jour le jour sans vraiment imaginer comment sera demain. M’enivrer avec les copains et me heurter aux conséquences des causes que je chérissais. 

 

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Pour le plaisir des yeux, John William Waterhouse, peintre préraphaëlite

J’ai cru devenir adulte au moment où je décidais de faire une croix sur mes rêves de grandeur pour les remplacer par la simplicité d’une vie anonyme et ordinaire. J’ai cru devenir adulte lorsque je devenais le témoin de ma meilleure amie, à charge de la soutenir dans la réussite de sa future vie d’épouse, de mère. J’ai cru devenir adulte alors que je prenais la décision d’en faire autant, de me préparer à fonder un foyer. Et puis le petit être a pointé le bout de son nez.

Je me souviens de la discussion que nous avons eue, Rox et moi, à la maternité. Son enfant nouveau-né dormant au creux des anges dans son berceau, elle m’a alors dit que c’était maintenant qu’elle se sentait vraiment adulte, maintenant qu’elle était chargée d’âme, de corps et de raison. L’enfant ne pourrait pas devenir adulte à son tour si son mari et elle ne jouaient pas leur rôle de socle solidement enraciné. Une idée terrifiante que d’être garant de la vie de quelqu’un, un fardeau aussi lourd qu’il est stimulant.

Elle avait raison, à chaque fois que je regarde mon filleul, je comprends qu’être adulte, ce n’est pas payer des factures ou renoncer aux petits bonheurs. Bien au contraire, être adulte, c’est savoir réfléchir et agir sans penser uniquement à soi, mais aussi aux autres : à ceux qui ne sont plus là et qui nous ont transmis leur expérience, à ceux qui nous côtoient qui sont l’interface omniprésente de la construction de nos êtres et à ceux qui viendront et à qui nous léguerons tout ce que nous sommes.

Etre adulte, tout le monde n’en est pas capable de toute évidence et c’est un chemin interminable qu’il faut paver devant soi pour ne pas s’embourber. Je ne sais pas si c’est parce que je suis adulte que mes aspirations adolescentes sont aujourd’hui changées, si désormais j’ai d’avantage l’envie de cultiver un potager que de devenir une chanteuse à la renommée internationale. Je ne sais pas grand-chose à vrai dire.  

 

à propos du titre: proverbe auvergnat

9 octobre 2015

Sur le sentier Cathare

« Tout le mystère de la vie est dans tes yeux. Il suffit de les exercer à percer l’apparence des choses. Et dis-toi bien que lorsque l’univers parait s’assombrir, ce n’est pas parce que les portes se ferment devant toi, mais parce que ton regard se dérobe à la lumière… »

François Garagnon in Jade et les sacrés mystères de la vie

 

Je ne suis pas sportive. Oui, j’ai essayé de le faire croire un nombre de fois incalculable mais au fond il faut bien que je l’avoue, l’effort physique n’est pas vraiment ce que je maîtrise de mieux. Entendons-nous bien, j’aime le sport, je ne suis juste pas douée pour accomplir de bonnes performances. Alors en prenant la route ce samedi matin après une nuit assez longue pour m’avoir permis d’imaginer les plus terribles éventualités, mon cœur commençait déjà à s’emballer. Un mélange d’excitation et d’appréhension.  

L’homme m’en avait parlé quelques mois plus tôt, rejoindre un groupe de gens biens pour une sortie marche dans les montagnes Pyrénéennes. Deux jours à crapahuter dans la boue au mois d’octobre et à se peler sous une pluie certaine. Mais surtout deux jours coupés du monde moderne afin de recharger les batteries, chose dont nous avions bien besoin lui et moi.

Dans la voiture, je laisse le soin à l’homme de faire la conversation à l'ami qui nous accompagne dans le périple et prend accessoirement le rôle du chauffeur. Moi, je dors.

Arrivés au point de rendez-vous, c’est l’estomac un peu noué que je me présente à chacun, je suis un être sociable mais un peu timide hors des sentiers connus. Le fait que j’ai davantage porté d’attention à cette superbe chienne beauceronne traduisait sans doute mon état émotionnel. Les bêtes ont ce don de m’aider à me connecter à leurs maîtres.

Les dégaines des compagnons donnent le ton, ils ont l’air d’une bande de chasseurs aguerris mais je ne suis pas en reste avec ma veste militaire datant de la guerre d’Algérie (piquée à mon grand-père, un must en terme de mode). Face à moi, un géant qui n’a rien à envier aux envahisseurs normands. La longueur des cheveux sur son crâne est inversement proportionnelle à celle de sa barbe rousse et le marteau de Thor en pendentif achève son allure de viking. Sa dame révèle déjà un caractère de pile électrique, elle m’annonce avoir recherché et trouvé une messe dans le coin pour le lendemain, son aide ne sera finalement pas nécessaire mais elle me rassure sur ma bienvenue dans le groupe.  La maîtresse de la beauceronne est accompagnée d’un grand type du style légionnaire (pas du tout légionnaire finalement mais il ressemble tant à mon oncle que je continuerai à le nommer ainsi). Le chef (qui n’est pas vraiment le chef mais un peu quand même, enfin ça, je n’ai toujours pas saisi) semble paré à toute éventualité, c’est lui qui conduira la voiture balai et il n’y aura sans doute que moi à ramasser. Les deux derniers arrivent. Deux grands gaillards déjà à fond malgré l’heure matinale, l’un se révèlera atteint de cette douce folie que j’affectionne tant, l’autre est le chef numéro deux (vous ai-je dit de ne pas chercher à comprendre ?). Un petit café, une chocolatine et nous voilà partis en route vers le début du chemin. Notre parcours : le sentier Cathare

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Faites demi-tour au prochain caillou


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A croire que Tolkien est derrière l'un de ces arbres

 

Une randonnée, même toute petite, pour moi, c’est un défi, un vrai défi. Les premiers pas sont hésitants, le temps d’arriver à trouver le bon sentier, d’apprendre à marcher avec des bâtons et de réaliser que tous ceux qui nous accompagnent sont de bons marcheurs. Je suis, sans trop réfléchir, dans ma tête, une seule volonté : aller jusqu’au bout. On me dit que le chemin est court mais qu’il grimpe, mon année d’entrainement dans les vallées d’Auvergne ne suffiront pas. Je suis à la traîne et sur le moment, je regrette que ce soit mes poumons qui me fassent plus souffrir que mes jambes. Finalement la première pause est véritablement la bienvenue. Arrosée de bière partagée dans une grande corne bovine proposée par un géant à la longue barbe rousse. Le carnet de dessin pèse lourd dans mon sac, il n’y a que moi pour ne pas vouloir me débarrasser de cette petite chose qui n’accueillera finalement que quelques croquis ratés. Je me déleste dudit sac sérieusement inutile quand on a un homme assez adorable pour vouloir trimballer assez d’eau pour deux. Nous reprenons la route avec du baume au cœur. Entre temps, les langues se sont déliées, surtout la mienne avouons-le, cracher ses poumons et assouvir sa curiosité en posant un milliard de questions à ceux qui ne seront bientôt plus des inconnus n’est pas compatible.

Entre temps, je ne saurais dire lequel d’entre nous à jeter le premier bâton à l’adorable toutou, mais sa maîtresse avait bien prévenu « Tu te fatigueras avant elle ! ». Alors que je rame à grimper et me concentre sur mon équilibre plus qu’approximatif, la chienne fait des allers-retours sans s’épuiser. L’avantage avec les pentes : besoin de personne pour se jeter le bâton. Bout de bois dans la gueule, elle le lâche en haut et court le récupérer en bas.

Un pas après l’autre, sous la canopée, les rayons de soleil percent et nous emportent dans un monde féérique. Les bruits qui viennent rythmer nos conversations sont ceux du vent dans les feuilles et du court d’eau qui coule à quelques mètres.

Puis, enfin, le bout du chemin. Les conducteurs vont chercher les voitures qui nous mèneront au lieu de bivouac. Les autres continuent un brin et je me mets à chanter la Piémontaise pour me donner du courage. Le ciel est couvert et le château de Montségur joue les timides derrière le brouillard.

Les chauffeurs nous récupèrent, quelques minutes de soulagement avant d’entamer la dernière ligne droite (ou la dernière escalade à mes yeux !) avant d’atteindre l’un des endroits le plus beau qu’il m’est été donné de voir. Un petit pont sur une rivière claire, une prairie habitée par de magnifiques génisses blanches aux yeux noirs. Quelques pas encore et nous y sommes.

 

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"I'm going on an adventure!"

 

 

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Te frottes pas au gang des vaches! 

 

C’est là, au cœur de la Création que nous partageons un déjeuner plein de bonnes choses : saucisson, pâté, pain, tarte au potimarron, bœuf séché, vin et bière. A l’appétit les amis !

Après nous être sustentés, l’installation commence. Tout le monde semble savoir ce qu’il doit faire et moi je suis un peu perdue. Je joue les dures, mais je ne suis pas une Valkyrie. Et si les hommes avaient pu me rapporter quelques peaux de bêtes en coudre pour nous protéger du frimas de l’automne, j’aurais sans doute mieux su trouver ma place. Mais finalement, ma stratégie ne se relève pas mauvaise. D’abord observer puis se mettre en action, imiter et comprendre les bases de la survie. Du bois, du feu, de l’eau.

Cela fait, les ateliers peuvent débuter. Dans la prairie, les deux grands gaillards nous donnent quelques bases de boxe en guise de défense, le temps sous les yeux curieux des vaches assez peu farouches pour vouloir se joindre à nous. Puis quelques conseils pour pêcher.

Fourbus, il faut néanmoins encore installer nos habitations respectives. Chacun sa technique, de la plus moderne à la plus rustique. Le géant semble se lancer dans la construction d’une villa avec six salles de bain pour impressionner sa donzelle. Mon homme est fier d’exhiber la tente-double-poncho de l’armée allemande achetée dans un surplus militaire. Les célibataires forcés tendent une bâche entre le sol et un arbre tandis que les autres montent leurs tentes igloo.

La beauceronne, elle, n’est pas fourbue. Et tant qu’il y a du bois, elle insiste, le jette aux pieds de l’un ou l’autre d’entre nous jusqu’à ce qu’il y en ait un qui cède (je suis très faible, et la plupart du temps c’est moi qui lui lance le bout de bois).

C’est enfin la veillée, nous nous installons autour du feu. C’est le géant et sa fée qui nous offrent le dîner. Produits locaux, gratuits, cultivés dans leur potager. J’apprends un tas de choses pour devenir une femme accomplies (entre autre à faire du pâté et des tomates séchées). Les discussions vont bon train sur le monde moderne et le désespoir qu’il véhicule mais aussi que l’espoir que nous avons, le cœur vaillant, à combattre pour nos idéaux. Le chevreuil cuit lentement dans la bière et le vin coule dans nos quarts.

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Chaud devant ! 

 

Et là, au cœur de la nature, au milieu de la simplicité de mes compagnons, à cet instant précis où mes yeux aperçoivent le firmament illuminé, je suis à ma place. J’ai rarement ressenti cette plénitude parfaite, à l’église la plupart du temps, en présence de Dieu finalement. C’est clair, il était là le Bon Dieu !

Du vin, encore du vin et de la poire. Rires aux éclats. La journée a été longue, chacun son tour, le temps de rejoindre nos abris.  

La nuit ? Froide, humide, courte.

La plénitude m’a quittée et il n’y a qu’une pensée qui me vient : cette nuit est unique pour moi, mais c’est la même à chaque tombée du soleil pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un logement. Là, j’ai le cœur serré. Finalement je réussi à dormir, emportée par l’extrême fatigue physique.

Ce n’est pas la lueur du soleil qui nous éveille mais bel et bien le bourdonnement des premiers levés déjà affairés à chauffer un café. Je m’extirpe avec difficulté de ma tente pour être instantanément accueillie par la chienne, bonne patte bon œil qui m’apporte … un bâton.

Il est temps de ranger, de nettoyer. Je descends me rafraichir dans la rivière (non, la nuit n’a pas été assez froide, j’en rajoute une couche en me baignant dans une eau glaciale…).

Nous repartons en laissant le lieu tel que nous l’avions trouvé, ou seulement avec le souvenir de notre feu de camp. Un peu de marche (encore) et c’est le temps des au revoir, certainement pas celui des adieux. La beauceronne réclame une dernière minute de jeu. A croire qu’elle a compris que c’était la fin de la courte aventure, elle semble enfin montrer quelques signes de fatigue.

J’aurais encore tellement à dire sur cet instant hors de l’époque, je dramatise peut-être un peu mais c’est là mon don, voir une immense aventure dans un petit chemin. 

 

18 mars 2015

Beannachtaí na Féile Pádraig oraibh !

Hier, 17 mars, les Irlandais du monde entier rompaient leur carême pour un jour afin de fêter la Saint Patrick. Cette fête est de plus en plus populaire alors ai-je vraiment besoin de faire un petit topo là-dessus ? Oui, bien sûr, parce que personne ne connaît le vrai sens de cette fête (comme celui de la plupart des fêtes d’ailleurs) et que la culture n’a jamais tué personne.

Je vous la fais rapide.

 Qui est ce "Patou"? 

L’histoire se passe entre 400 et 600 après JC, Patrick n’est pas encore Saint. Être Saint, c’est un peu comme être un super-héros, ou une femme, on ne l’est pas de naissance, on le devient. A part quelques exceptions comme Super Immaculée Conception qui envoi du pâté comme Sainte.

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Pardon, on a dit rapide, donc Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat,est originaire de quelque part en Galles ou en Ecosse. Sa famille est chrétienne, plutôt basique, un père, une mère, sa grand-mère était de Gaule (ça on s’en fiche un peu mais c’est toujours cool de voir qu’un personnage célèbre a des ancêtres de chez nous). Adolescent, il est enlevé par des pirates Irlandais. Il arrive sur l'île et on le vend comme esclave à un druide. Il parvient à s'échapper après avoir reçu un appel du Seigneur dans l'un de ses rêves (moi je rêve de chevaux miniatures, je ne suis pas encore sûre du message). Il retrouve finalement sa famille et devient prêtre. Un peu plus tard, Dieu revient lui parler dans son sommeil. Il s'embarque donc pour l'Armorique (le pays d'Astérix), il pérégrine en Gaule, notamment à Auxerre où il est ordonné évêque. Et c'est là que sa carrière va prendre un tournant significatif. Sous l'ordre du pape Celestin, il retourne en Irlande et commence à évangéliser le merveilleux pays. Pour la petite histoire, il explique la Sainte Trinité aux Irlandais grâce au trèfle, chaque lobe représente un élément: le Père, le Fils et le Saint Esprit, faisant parti d'un tout. Il a créé plusieurs monastères et a également permis aux moines de retranscrire par écrit les fabuleuses histoires de la tradition littéraire orale de l'Irlande païenne. On raconte également que par sa bénédiction, il a chassé tous les serpents d'Irlande. Cette action symbolise la conversion du peuple Irlandais, le démon étant chassé de l'île.

Maintenant que je vous ai bien remis dans le contexte, je vais enfin pouvoir faire ce que je préfère: parler de moi.

Rater une soirée de la Saint Patrick, surtout à Bordeaux, hors de question. Quand on fréquente comme moi la jolie Rox tellement accro à l'île d'Emeraude qu'elle en parle jusque dans son CV, on ne peut que se convertir à cette passion. Voilà, Rox, c'est une petite St Patrick, elle ne convertit pas au christianisme mais à l'Irlande, même son mari n'y a pas échappé.

Pour l'occasion, nous avons retrouvé quelques amis en ville, le but est de faire la tournée des bars ce soir là, acheter des pintes de Kilkenny ou de Guinness et collectionner assez de chapeaux de leprechauns pour crouler sous leur poids. Sauf qu'il faut prendre en compte certains paramètres cette année: first, on est mardi, demain il y a école/travail; second, on se fait vieux, on n'aime plus la foule et on n'assume plus aussi bien les lendemains de cuite; third, en parlant de leprechaun, Rox en a un calé bien au chaud dans son ventre, et le seul monaco autorisé pour l'occasion est loin d'être assez efficace pour lui tourner la tête, et Rouky, en bonne amie, compatit et commande un jus de tomate (en même temps c'est très bon le jus de tomate!). 
Autant vous dire que nous avons terminé la soirée de manière plutôt calme, éloignés de la foule. C'était tout de même une bonne occasion, ce soir là, de faire un retour en arrière, de se remémorer la toute première nuit de la Saint Patrick dans laquelle Rox m'a entraînée.

Nous avions 16 ans, plus ou moins, et jeunes adolescentes, c'est le grand frère de Rox qui s'est chargé du chaperonnage. Encore aujourd'hui, quand nous en reparlons, une seule phrase nous vient: "Le pauvre!!"
Je suis allée déterrer l'article de blog que j'avais écrit pour l'occasion (attention, ça pique les yeux de niaiserie).

 


 

 

Allez, un petit dernier pour vous raconter ma soirée:

1/Rox, merci encore à ton frère, véritable chevalier servant
2/J'ai appris à répondre aux garçons qui m'abordent
3/J'ai rencontré un serveur trop canon! (mdr)
4/J'ai appris que j'aimais bien la bière (une préférence pour la Kilkenny) et le Belley
5/Je sais que je ne tiens pas l'alcool du tout
6/Après une pinte je titubais déjà
7/On a rencontré Etienne de Lyon (super pote de Rox NM)
8/Il n'y avait pas Doudou (sniff)
9/On n'a pas rencontré le Lover, Maskim et les autres (ouf)
10/Le lendemain j'avais mal au crâne (NM)

 


 

Pour analyser un peu ma prose de l'époque, nous pouvons aisément deviner que je suis tombée amoureuse plusieurs fois durant cette soirée ( à commencer par le grand et beau frère de Rox, ah! l'adolescence et son chamboulement d'hormones!!). J'utilisais un vocabulaire d'époque (ne me jugez pas, mdr). Pour traduction, NM est un petit mot inventé par ma classe de littéraire au lycée qui veut dire "normal", ouais, nous étions tellement intelligents que nous faisions progresser la langue française. Nous remarquerons également la récurrence des allusions à une probable première cuitine (petite cuite), depuis j'ai bien progressé sur le sujet, l'entrainement, il n'y a pas mieux!

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Voilà aussi comment se prendre 10 années en pleine face, mais enfin, avec des souvenirs comme ceux-là, ça ne me dérange pas. Alors bonne Saint Patrick à tous (en retard) et VIVE L'IRLANDE! 

2 mars 2015

« Le vin est un professeur de goût, il est le libérateur de l'esprit et l'illuminateur de l'intelligence. » Paul Claudel

Bordeaux, c'est la plus belle ville du monde! Bon, je ne connais pas tout le monde dans le monde, mais de tout ce que j'ai déjà vu, cette ville défend bien son bifteck. Ou plutôt son verre à pied. Bordeaux, ce n'est pas que le vin mais quand même, dans le coin, il y a de quoi étancher sa soif. Votre envoyé spécial, Rouky, a d'ailleurs décidé d'explorer un peu plus cet univers propre à sa jolie région.

Je vous entends déjà, "ouiii, à tous les coups elle est tombé amoureuse d'un vigneron!" Et béh pas du tout! "La mauvaise foi de Rouky: légendaire!" Non, il n'est pas vigneron mais oui, c'est un peu à cause de l'homme que je me suis mise à la dégustation de vin. C'est à dire que quand on reçoit une jolie invitation pour un atelier de dégustation pour Noël, on ne peut pas refuser.

Depuis que je le connais, l'homme se sert dans des verres tout chic (soit disant que le vin y est meilleur), il fait tourner le liquide sans en mettre une goutte à côté, commente la robe (celle du vin pas la mienne), il fourre son admirable tarin dans le ballon et le ressort avec des expressions toutes particulières pour décrire l'odeur du contenu: "pamplemousse d'Afrique du Sud, fleurs noires, urine de félin, baies des steppes mongoles, ..."

A ce moment de la dégustation, je le regarde interloquée, tente de l'imiter m'inquiétant de savoir si les effluves de mon parfum lui permettent de similaires associations. Puis il goute, une lampée qu'il fait aller et venir dans sa bouche, clapote de la langue dans un bruit peu élégant puis avale le breuvage des Dieux d'un air tout content avant de donner son verdict: "Tu sens comme il est tannique? J'aime bien, il a du caractère, de la rondeur, ..."

A cet instant mon regard de merlan frit se demande s'il utilise les mêmes adjectifs pour me décrire. Et lorsque je goutte à mon tour, il arrive à peu près ce qui suit.

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Un jour j'ai voulu me lancer et alors que l'homme m'invitait à me laisser aller à mon ressenti j'ai osé un petit "ça sent la poupée corolle!" et j'avais presque raison: c'était de la vanille.

Sans doute exaspéré de se savoir accompagné d'une parfaite néophyte fanchonnesque qui ne boit que pour s'enivrer, voilà pourquoi il m'a offert ce présent. (Hein? Quoi? Il voudrait juste partager sa passion avec moi? Que j'arrête de me vexer pour un rien comme... une fille? AH OUAIS? Et quand il me dit que je suis belle AUJOURD'HUI, ça veut pas dire que le reste du temps il me trouve moche peut-être!!!)

Trêve de feminiaiserie, voilà que je prend mes petites pattes d'ignorante pour me rendre à mon sympathique atelier au CIVB. Ouais, je me la pète un peu mais vous pourrez faire pareil, chaque dernier samedi du mois de 15h à 17h pour la modique somme de ... ça j'en sais rien, c'était un cadeau.

J'arrive en avance, parce que je suis plutôt ponctuelle comme fille. Nous sommes 25 et quoique très sociable ordinairement, je ne trouve pas vraiment l'occasion d'échanger avec mes camarades de classe. Je monte dans "la salle de dégustation", une sorte de laboratoire un peu chic. Chaque paillasse est agrémentée de deux verres dégustation, d'un peu de paperasse, de quatre feutres étranges installés comme des tubes à essai, d'une lampe et d'un petit évier en inox.

La formatrice, une jolie poupée aux longs cheveux bouclés qui me font rêver, ultra sexy à m'en rendre jalouse et en plus calée comme un bordelais centenaire sur les vins et terroirs du sud-ouest. L'œnologue, en plus, est amusante.

Le cours commence par un test (j'aurais du me douter qu'il y avait un piège!). Les quatre feutres sont en fait olfactifs et nous devons les renifler l'un après l'autre avant de déterminer qu'elle est l'odeur. Le premier sent bon, je n'arrive pas bien à définir où j'ai déjà rencontré cette odeur mais elle ne me déplait pas. Le deuxième: BANANE! Après m'être shootée au rhum arrangé/bonbon arlequin, je ne pouvais pas louper mon coup. Le troisième: POUAH! Une odeur dégueu que ne me rappelle rien de bon, impossible de savoir quoi mais qu'importe, je referme le feutre bien vite. Le dernier est également facilement reconnaissable, ça sent le poulet au coco de ma grand-mère, mon soin pour les cheveux au coco et le Bounty.

L'heure du verdict a sonné, il me manquait le cassis, et l'odeur nauséabonde: miel? Ah, non, je suis pas d'accord là, le miel, j'aime ça, c'est bon et ça SENT bon, rien à voir avec cette "molécule" affreuse qui s'est insérée dans mon nez.

En résumé: Une odeur de brioche ou de beurré, c'est du chardonnay. Un vin fruité est jeune. Le cassis se renifle à cause du cabernet-sauvignon, principalement trouvé rive gauche. Les vins rosés sont plus enclins à sentir la banane. Le miel se retrouve dans les blanc secs dont l'évolution est prématurée et si vous sentez une odeur de noix de coco ou de vanille, il s'agira sans doute d'un vin boisé et tannique.

La suite nous apprend un peu l'histoire de Bordeaux et du commerce vinicole, qu'on est trop fort en AOC alors que le Languedoc-Roussillon, vignoble plus grand en terme de superficie, est plutôt du genre vin de pays (aussi bon mais cultivé avec moins de contraintes).

 

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Vient alors le moment béni de la dégustation, on apprend à tourner les verres pour mieux libérer les arômes (moi je m'en fous partout évidemment, mais heureusement, elle nous a fait commencer avec du blanc). On apprend à reconnaître les reflets verts d'un vin blanc sec jeune, notre odorat reconnait les notes de pamplemousse et d'acacia (Oui, oui, d'acacia, parce que l'odeur de l'acacia, tout le monde connait...) . On prend le breuvage en bouche et il faut cracher... CRACHER? NON MAIS OH! Désolée mais on m'a appris à ne pas gâcher! J'essaye une fois, ça fait tellement professionnel quand on regarde sexy œnologue le faire. Moi je ressemble juste à un lama.

Les deux vins qui suivent sont rouges. Un rive gauche (Médoc), un rive droite (Pomerol). Sans surprise, je ne reconnait pas vraiment l'odeur, mais j'arrive à percevoir la différence de couleur. On apprend que le pinot noir, utilisé en Bourgogne, donne une teinte bien moins opaque, mais je le savais déjà grâce à l'homme!

Sans surprise, j'apprécie bien plus le rive droite, moins vif, plus rond (trouvez-vous une liste de jolis mots à dire, devant des néophytes, ça fait toujours chic!) 

Enfin le dernier vin *musique angélique annonçant presque le messie*, un Loupiac, blanc liquoreux. Le vin préféré des nanas parce qu'il s'accorde à merveille avec le chocolat et qu'il est méga sucré. Et celui-là, non, je ne le recrache pas. Je ne voudrais pas décevoir Rox, déesse du moelleux/liquoreux (Je lève à ta santé un verre de Monbazillac!) Même en découvrant que le vin blanc liquoreux tient son goût d'une pourriture calculée de la grappe, je savoure!

L'atelier prend alors fin après un petit point sur les accords mets/vins. Un vin simple pour un mets simple, un vin complexe pour un mets complexe, la règle d'or.  

Je remercie la formatrice, j'ignore avec panache le vase rempli d'éthylotests et je ressort toute fière, prête à en mettre plein la vue à mon homme avec plein de mots savants.  

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19 juin 2014

Carnet été #12

Depuis quelques années maintenant, je m'adonne à remplir un tas de carnets sur les aventures que je vis, pendant les vacances ou au quotidien. Vous avez déjà pu en appercevoir un bout par ci par là. Entre le carnet de croquis, la boîte à souvenirs et le journal intime (pas d'affolement bande de curieux, j'ai pris soin de flouter les parties les plus croustillantes MOUAHAHAH! Il faudra me payer cher pour y accéder). Donc je partage, parce que ce petit bordel écrit/collé/dessiné, c'est bien beau. 

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16 juin 2014

¡ VIVA CRISTO REY !

En 2012, sortait aux Etats-Unis le film For Greater Glory avec à l’affiche Andy Garcia, Eva Longoria, et un tas d’autres mexicains moustachus. Un film américano-mexicain avec de l’action, de l’amour, du drame. Comment croire qu’un tel film n’arrive pas quelques mois plus tard sur les écrans français ? Et pourtant il aura fallu attendre mai 2014 pour que nous puissions profiter d’une projection sur grand écran du film rebaptisé Cristeros.

Pourquoi me direz-vous ? Pourquoi vouloir nous empêcher de profiter du corps de rêve de l’ex-madame Tony Parker ? Censure ? Complot ?
Je ne vais pas sortir les grands mots parce qu’à part quelques spéculations, je n’ai pas exactement de réponse à ce sujet, il me semble que le thème n’était pas des plus vendeurs selon les distributeurs français, c’est vrai quoi, les histoires de cathos qui se battent pour leur foi c’est pas aussi swag que l’inépuisable thème de la Shoah(*). 



 

Ce film est une grande épopée historique qui parle d’un moment noir de l’histoire du Mexique.

La Guerre des Cristeros désigne le soulèvement de la population civile mexicaine contre le gouvernement profondément anticatholique.  Elle commence en 1926, alors que le Président Calles décide d’expulser tous les prêtres étrangers, la résistance se met alors en place avec des marches, des pétitions, une action pacifique en somme (pas exactement le genre de trucs qui fonctionne). La Ligue Nationale pour la Défense de la Liberté Religieuse appelle alors à un boycott économique mais le gouvernement reste sourd à toutes ces actions. Les mesures anticléricales se durcissent, des peines spécifiques pour les prêtres et religieux portant l’habit clérical ou critiquant  le gouvernement sont mises en place.

Le 4 aout 1926, les soldats du gouvernement prennent d’assaut l’église de Sahuayo et tuent le prêtre officiant, pour l’exemple. Ce n’est que le début d’un massacre sans fond. A ce moment, les actions pacifiques ne suffiront clairement plus, les catholiques mexicains et leurs sympathisants décident de prendre les armes et de défendre leur foi. Ils se battent pour le Christ et pour la Vierge de Guadalupe, on les appelle les Cristeros.

S'il s'agit un grand film? Je ne sais pas, je ne suis pas critique de cinéma, je ne suis que simple spectatrice. Mais après tout, n’est-ce pas l’avis des spectateurs qui compte, c’est bien nous qui payons nos places de cinéma après tout. Alors je peux vous dire que c’est un film magnifique.

Petit a. Le scénario. Un thème original, mais ça je l’ai déjà dit plus tôt, qui est extrêmement bien traité. Chaque caractère de chaque personnage historique est développé, du petit garçon pas vraiment sage qui découvre la foi à ce grand militaire athée qui se bat avant tout pour la liberté en passant par un paysan fort, bourru et indépendant qu’on découvre finalement bien plus humain qu’on l’imaginait. Les dialogues ne sont pas lourds, ils ne sont pas larmoyants, ils ne sont pas niais et si d’aventure les yeux viennent à vous piquer, c’est parce qu’ils sont beaux.

Petit b. La photographie. Je fais extrêmement attention à ce paramètre lorsque je vais voir un film au cinéma. Quitte à payer une blinde pour 2h de divertissement, j’aime autant en prendre plein la vue et avec Cristeros, c’est ce qui se passe. Le Mexique ne m’a jamais vraiment fait rêver mais lorsqu’on voit s’étendre les grandes plaines de l’Amérique centrale et les villes à l’architecture ibérique aussi bien captées par la caméra, il y a de quoi changer d’avis. La composition des images mais surtout le travail de la lumière toujours présente. Ce film est beau, il prend aux tripes mais il n’est pas sombre. 

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Petit c. Le jeu des acteurs. Peter O’Toole (Lawrence d’Arabie) et Andy Garcia (Ocean’s eleven) n’ont plus vraiment à prouver quoi que ce soit . Je m’attarderai surtout le petit  Mauricio Kuri qui joue le rôle de Joselito (Bienheureux José Sanchez del rio), un gamin un peu dissipé, forcé à servir l’église de sa petite ville après une bêtise enfantine qui va finalement comprendre qu’il doit lui aussi se battre pour le Christ et pour liberté. Ce personnage est extrêmement émouvant et ce petit martyr prend de nouveau vie grâce à ce jeune acteur talentueux. Je terminerai avec le magnifique beau gosse du film (il en faut bien un !) Santiago Cabrera, sérieusement sexy malgré sa moustache(♥) qui ne joue rien de moins … qu’un prêtre (mais ça va parce que dans la vraie vie, Santiago n’est pas prêtre, Wikipédia ne dit pas s’il est marié alors on laissera notre imagination fertile de midinette faire le reste). 

 

 

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Je ne vous mentirez pas, lorsqu’on sort du cinéma après avoir vu Cristeros, on se sent mal. On a sans doute pleuré, eu le cœur bien serré et pour peu qu’on soit catholique aussi, on s’est interrogé sur l’avenir de notre liberté religieuse même à notre époque, même dans notre pays. Mais au moins on a appris quelque chose, un bout d’histoire dont on parle peu, on a été remué et c’est bien le principe du divertissement non ?

Encore à l’affiche dans quelques cinémas, n’hésitez pas à vous déplacer pour aller voir cet excellent film.

 

¡ VIVA CRISTO REY !

 

(*)Avant de hurler à l’affront, deux choses :

1/  Comptez le nombre de films réalisés sur le sujet de la seconde guerre mondiale toute nationalité confondues. Comptez le nombre de films qui racontent la guerre de Vendée, le génocide cambodgien, le génocide Arménien…  CQFD.
2/ Pensez un peu à tous ces films américons que vous avez vu dans votre vie. Réfléchissez un instant aux scénarii (dans ma ligne de mire, Avatar, Tron, …).

(♥)Mon complexe d’Œdipe et moi avons quelque chose à avouer, Andy Garcia dans son rôle d’époux et père de famille modèle et de chef militaire à la poigne incontestable a quand même ma préférence.  

Images: TUMBLR

24 mai 2014

Le 200ème

Parfois, ça fait mal, ça gène, on a envie de ne plus rien sentir, de tout enlever. On a envie de boire une potion ou de prendre un cachet pour éteindre la douleur, le nœud qui serre de plus en plus fort les entrailles. On a envie de faire taire la voix qui commente toutes les erreurs passées et qui promet celles à venir. On a envie de ne plus penser, de ne plus ressentir, de ne plus avancer, de s’allonger juste là et d’attendre des jours meilleurs. On a envie de ça quand on ignore que cette douleur, elle n’est pas unique. Que si c’est celle-là qu’on éprouve maintenant, on peut en éprouver d’autres, de pires douleurs, des douleurs exquises, des douleurs qui nous ramènent à la réalité, de grandes décharges électriques qui nous ramènent à la vie.

Alors on décide d’hurler contre le monde entier, de pleurer toutes les larmes qu’on avait oubliées au profit des sourires, de croire que tout va s’écrouler et de penser que rien n’a jamais vraiment changé. Mais c’est comme jeter son cœur en l’air dans un élan de folie, regretter, se dire qu’il va se briser en mille éclats en retombant au sol, et en allant le ramasser, se rendre compte qu’il était bien rembourré, bien préparé au moindre choc. C’est comme se retrouver d’une seconde à l’autre dans le noir complet, ignorer où et comment changer les fusibles puis retrouver la petite lampe de poche accrochée au porte-clés et savoir qu’on a un ami, pas loin, qui sait où est le disjoncteur. 

 

Source: Externe

15 mai 2014

L’art d’être une fille …

Des théories se développent nous laissant libre choix de devenir dauphin ou écureuil, des nanas s’insurgent en montrant leurs nibards au monde entier, le rose est à proscrire et les vagins se font pousser des dents. Non, ce n’est pas ma vision du féminisme et non je ne vais pas me lancer dans un grand débat politique et social (peut-être que si en fin de compte mais c’est sans doute parce que je suis un peu masochiste sur les bords). Le truc c’est qu’à notre époque, on peut objectivement dire que le monde occidental a déjà fait pas mal d’efforts pour l’égalité homme/femme et pourtant les magazines féminins traitent toujours de la meilleure façon de faire plaisir à un homme, de la forme idéale de la petit jupe de cet été et que les magasins de jouets sont d’avantage envahis par des boites roses enfermant des mini putes, nouvel exemple pour nos petites filles.

C’est un vaste, très vaste sujet sur lequel j’ai un tas de choses à dire : sur le marketing genré que j’abhorre mais qui fonctionne, sur cette manie qu’on a de vouloir que peu à peu la femme devienne un homme avec des seins. Depuis que je suis gamine, on n’arrête pas de me rabâcher que la femme est l’égale de l’homme, que la discrimination c’est pas bien et que si un garçon a le droit de le faire, une fille aussi. Oui, sauf qu’il y a des trucs que les garçons font vachement mieux que moi et il y en a encore plus que je fais mieux qu’eux. Il y a aussi certains comportements, typiquement masculins, qu’aucune femme ne devrait jamais reproduire et que les hommes devraient abandonner assez vite également.
Alors, oui, évidemment et heureusement, la femme n’est pas une sorte d’animal à peine plus évolué faite pour servir l’homme dans le quotidien. Elle n’est pas non plus ce chef-d’œuvre créé par Dieu après avoir achevé un vague brouillon avec le masculin (quoi que cette théorie me plaise particulièrement).
Pierre Desproges disait : Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette. Pas besoin de se marier, d’avoir des enfants et de prendre soin d’un homme pour être accomplie. Mais ce n’est pas parce qu’une femme décide finalement de se marier, d’avoir des enfants et de rester à la maison pour s’en occuper plutôt que de développer une carrière professionnelle de malade qu’elle donne de facto tout pouvoir à son homme et se soumet à sa condition de sexe faible.
Les femmes peuvent monter un mur en pierre sèche et les hommes pleurent aussi mais quand je fais le point sur toutes les théories qui cherchent à démonter les stéréotypes, je n’en arrive qu’à une seule conclusion : Je suis une fille, une nana dans toute sa splendeur et dans toute son imperfection. Parfois c’est chiant, parfois c’est cool, c’est comme ça, c’est la vie, autant assumer plutôt que d’essayer de se faire passer pour un mec. Et tant pis pour les clichés !

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Les femmes sont comme le bacon: on a belle gueule, on sent bon, on a bon goût et on vous tuera à petit feu. 

Je suis une femme, je porte des jupes, j’aime faire la cuisine et encore plus pour les hommes parce qu’il n’y a rien de plus valorisant que l’air réjoui qui nait sur leurs petites bouilles quand ils goutent à un plat tout simple qui leur semble pourtant être une sorte de sorcellerie (mes copains ne mettent un pied dans la cuisine que pour déboucher le vin / edit: et pour aller chercher des bières au frais). J’aime aussi jouer les dures à cuire, porter des trucs lourds et faire vibrer une perceuse, ouvrir des pots de confiture scellés à la glue et pourtant j’adore demander d’un air de jouvencelle en détresse qu’on ouvre ma bière d’un coup de briquet (maintenant je sais le faire toute seule mais chuuuut !)
Je ne me sens pas moins indépendante pour autant.

Ce qui me casse les trompes (de fallope) par-dessus tout, c’est qu’on essaye de nous faire croire qu’il y a un combat à mener contre la gente masculine. On nous dit qu’il faut nous battre contre le patriarcat et les seules armes qu’on nous propose sont … nos corps ? (bonjour la femme-objet) On doit devenir des tueuses, ne pas se laisser marcher sur les pieds par ses sales cons de mecs qui ne veulent qu’une chose : nous asservir et/ou nous baiser. Remplacer le patriarcat par le matriarcat. Sauf qu’il arrive un moment où il faut comprendre que c’est une erreur de vouloir s’engager dans une telle guerre, en tout cas pas contre TOUS les hommes. A celles qui diront que les mecs sont tous les mêmes connards, je leur répondrai qu’il ne fallait pas tous les essayer*.

 

Les garçons sont nos amis, pas de la bouffe !  

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*Pinterest, c’est du génie.  

6 mai 2014

Facebook

Un petit post en passant pour vous annoncer que j'ai enfin créé une petite page facebook pour Le Festin de Rouky. Juste histoire de se prendre un peu pour une star. Suivez-le guide et paratagez!

Source: Externe

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