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Le Festin
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18 mars 2015

Beannachtaí na Féile Pádraig oraibh !

Hier, 17 mars, les Irlandais du monde entier rompaient leur carême pour un jour afin de fêter la Saint Patrick. Cette fête est de plus en plus populaire alors ai-je vraiment besoin de faire un petit topo là-dessus ? Oui, bien sûr, parce que personne ne connaît le vrai sens de cette fête (comme celui de la plupart des fêtes d’ailleurs) et que la culture n’a jamais tué personne.

Je vous la fais rapide.

 Qui est ce "Patou"? 

L’histoire se passe entre 400 et 600 après JC, Patrick n’est pas encore Saint. Être Saint, c’est un peu comme être un super-héros, ou une femme, on ne l’est pas de naissance, on le devient. A part quelques exceptions comme Super Immaculée Conception qui envoi du pâté comme Sainte.

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Pardon, on a dit rapide, donc Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat,est originaire de quelque part en Galles ou en Ecosse. Sa famille est chrétienne, plutôt basique, un père, une mère, sa grand-mère était de Gaule (ça on s’en fiche un peu mais c’est toujours cool de voir qu’un personnage célèbre a des ancêtres de chez nous). Adolescent, il est enlevé par des pirates Irlandais. Il arrive sur l'île et on le vend comme esclave à un druide. Il parvient à s'échapper après avoir reçu un appel du Seigneur dans l'un de ses rêves (moi je rêve de chevaux miniatures, je ne suis pas encore sûre du message). Il retrouve finalement sa famille et devient prêtre. Un peu plus tard, Dieu revient lui parler dans son sommeil. Il s'embarque donc pour l'Armorique (le pays d'Astérix), il pérégrine en Gaule, notamment à Auxerre où il est ordonné évêque. Et c'est là que sa carrière va prendre un tournant significatif. Sous l'ordre du pape Celestin, il retourne en Irlande et commence à évangéliser le merveilleux pays. Pour la petite histoire, il explique la Sainte Trinité aux Irlandais grâce au trèfle, chaque lobe représente un élément: le Père, le Fils et le Saint Esprit, faisant parti d'un tout. Il a créé plusieurs monastères et a également permis aux moines de retranscrire par écrit les fabuleuses histoires de la tradition littéraire orale de l'Irlande païenne. On raconte également que par sa bénédiction, il a chassé tous les serpents d'Irlande. Cette action symbolise la conversion du peuple Irlandais, le démon étant chassé de l'île.

Maintenant que je vous ai bien remis dans le contexte, je vais enfin pouvoir faire ce que je préfère: parler de moi.

Rater une soirée de la Saint Patrick, surtout à Bordeaux, hors de question. Quand on fréquente comme moi la jolie Rox tellement accro à l'île d'Emeraude qu'elle en parle jusque dans son CV, on ne peut que se convertir à cette passion. Voilà, Rox, c'est une petite St Patrick, elle ne convertit pas au christianisme mais à l'Irlande, même son mari n'y a pas échappé.

Pour l'occasion, nous avons retrouvé quelques amis en ville, le but est de faire la tournée des bars ce soir là, acheter des pintes de Kilkenny ou de Guinness et collectionner assez de chapeaux de leprechauns pour crouler sous leur poids. Sauf qu'il faut prendre en compte certains paramètres cette année: first, on est mardi, demain il y a école/travail; second, on se fait vieux, on n'aime plus la foule et on n'assume plus aussi bien les lendemains de cuite; third, en parlant de leprechaun, Rox en a un calé bien au chaud dans son ventre, et le seul monaco autorisé pour l'occasion est loin d'être assez efficace pour lui tourner la tête, et Rouky, en bonne amie, compatit et commande un jus de tomate (en même temps c'est très bon le jus de tomate!). 
Autant vous dire que nous avons terminé la soirée de manière plutôt calme, éloignés de la foule. C'était tout de même une bonne occasion, ce soir là, de faire un retour en arrière, de se remémorer la toute première nuit de la Saint Patrick dans laquelle Rox m'a entraînée.

Nous avions 16 ans, plus ou moins, et jeunes adolescentes, c'est le grand frère de Rox qui s'est chargé du chaperonnage. Encore aujourd'hui, quand nous en reparlons, une seule phrase nous vient: "Le pauvre!!"
Je suis allée déterrer l'article de blog que j'avais écrit pour l'occasion (attention, ça pique les yeux de niaiserie).

 


 

 

Allez, un petit dernier pour vous raconter ma soirée:

1/Rox, merci encore à ton frère, véritable chevalier servant
2/J'ai appris à répondre aux garçons qui m'abordent
3/J'ai rencontré un serveur trop canon! (mdr)
4/J'ai appris que j'aimais bien la bière (une préférence pour la Kilkenny) et le Belley
5/Je sais que je ne tiens pas l'alcool du tout
6/Après une pinte je titubais déjà
7/On a rencontré Etienne de Lyon (super pote de Rox NM)
8/Il n'y avait pas Doudou (sniff)
9/On n'a pas rencontré le Lover, Maskim et les autres (ouf)
10/Le lendemain j'avais mal au crâne (NM)

 


 

Pour analyser un peu ma prose de l'époque, nous pouvons aisément deviner que je suis tombée amoureuse plusieurs fois durant cette soirée ( à commencer par le grand et beau frère de Rox, ah! l'adolescence et son chamboulement d'hormones!!). J'utilisais un vocabulaire d'époque (ne me jugez pas, mdr). Pour traduction, NM est un petit mot inventé par ma classe de littéraire au lycée qui veut dire "normal", ouais, nous étions tellement intelligents que nous faisions progresser la langue française. Nous remarquerons également la récurrence des allusions à une probable première cuitine (petite cuite), depuis j'ai bien progressé sur le sujet, l'entrainement, il n'y a pas mieux!

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Voilà aussi comment se prendre 10 années en pleine face, mais enfin, avec des souvenirs comme ceux-là, ça ne me dérange pas. Alors bonne Saint Patrick à tous (en retard) et VIVE L'IRLANDE! 

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