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Le Festin
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16 octobre 2011

Nestor rend les armes

                  Clara Dupont-Monod.

 

C’est un petit livre d’une centaine de pages à peine que j’ai reçu gracieusement de la part de Price Minister. Vous savez, moi, lire gratuitement, je ne refuse jamais. Je l’ai choisi parmi d’autres sorties de la rentrée littéraire et la synopsis me parlant de la solitude d’un gros père ne pouvait que me plaire.

 A peine ai-je reçu le bouquin que je me suis précipitée sur mon lit, bien installée pour le dévorer (vous voyez, je ne dévore pas que la charcuterie.)

 L’histoire : Il s’agit de celle de Nestor, un immigrant argentin dont la femme Mélina est au bord de la mort suite à un accident de voiture. Ce Nestor n’est pas qu’un malheureux mari, il est aussi très gros, obèse même et très seul. Le médecin qui s’occupe de sa femme, Alice, est aussi seule et entre eux deux va se nouer un lien assez indescriptible.

 

nestor

 

 L’originalité de ce roman tient surtout dans sa fin, ou plutôt dans ses fins. En effet, l’auteur nous propose trois issues possibles.

 Nestor rend les armes est un tout petit livre sur un très gros monsieur, une centaine de pages à peine, pas de chapitres si ce n’est une petite étoile séparant les pensées de Nestor de celles d’Alice. La première chose que je me suis dite en lisant ce roman était que Clara Dupont-Monod devait être ou avoir été grosse. Elle décrit à travers Nestor un mal-être immense dû à l’obésité d’une manière si juste que je n’imaginais pas comment cela pouvait être autrement. C’est pour moi la part la plus intéressante de ce livre, les sentiments de Nestor dans cette enveloppe charnel hors du commun. La fille grosse que je suis s’est pleinement retrouvée dans ce texte qui m’a presque fait pleurer, mais pour ça il faut avoir vécu ce moment dans l’autobus où il faut arrêter de respirer de peur que le corps ne s’étale et se colle un peu trop au voisin de siège, ce rituel du repas …

Après, il faut dire que l’histoire en elle-même est assez triste, dépressifs s’abstenir.

Quant aux trois fins différentes, j’hésite. Moi qui n’aime pas finir les livres (c’est pathologique), je me suis dit que c’était une bonne initiative pour inclure le lecteur dans le récit que de lui laisser le choix, d’un autre côté, je trouve ça un peu facile. C’est le boulot de l’auteur de savoir quelle sera la fin, n’est ce pas ?

 Pour conclure (mode dissertation de lycée on), j'ai été touchée par l'écriture de Clara Dupont-Monod et par sa capacité à nous faire ressentir le véritable mal-être d'être obèse, seulement je n'arrive pas à savoir si cette empathie que j'ai pour Nestor me vient de ma condition ou de son angle d'écriture. Un bon point supplémentaire pour toutes ces petits phrases que j'ai déjà réécrites dans mon livre de citations.

 

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